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Maureen Jacovella

Une diplômée au Gouvernement sud-africain

Maureen JACOVELLA a suivi une Licence d’économie-gestion parcours gestion d’entreprises à la Faculté Jean Monnet. Aujourd’hui, elle s’apprête à partir pour l’Afrique du Sud où elle a décroché un contrat auprès du gouvernement du côté de Cape Town.

Quel est votre parcours ?

J’ai démarré à la Faculté Jean Monnet par une Licence d’Économie et Gestion parcours gestion d’entreprises. Je m’y suis sentie très bien. J’ai développé un vrai intérêt pour le domaine social j’ai poursuivi par un Master 1 « Sciences sociales parcours Développement durable ». Durant ce Master 1, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage de 5 mois au Chili dans l’ONG « Techo » (qui signifie « toit » / « plafond » en espagnol) et qui a pour objectif de construire des solutions de logement durable et d’empêcher l’extension des bidonvilles.

Parlez-nous du Master GPDS ?

Le Master 2 en Gouvernance de projets de Développement Durable au Sud a été ensuite une évidence car j’avais envie de me pencher sur les problématiques de l’Afrique du Sud, ce pays m’a toujours passionné. Par son histoire singulière, l’Afrique du Sud est un des pays les plus inégalitaires. Le développement est de fait un enjeu majeur et si l’on peut faire de ce développement un « développement soutenable » c’est encore mieux !

Dans le cadre de mon Master 2 GPDS, j’ai pu effectuer un nouveau stage aux côtés de l’ONG Catholic Welfare and Development (CWD). J’ai travaillé 6 mois dans un des « township » de Cape Town, autrement des quartiers qui sous l’Apartheid étaient réservés aux personnes noires et métisses mais qui aujourd’hui sont confrontés à des carences de développement, en nutrition mais aussi en éducation. Pour pallier à de telles carences, j’ai notamment avancé sur un programme intergénérationnel à la fois source de lien social et de développement. J’ai aussi mené une enquête sur l’économie locale informelle et le rôle des femmes dans celle-ci.

 

Crédit photo : Pixabay

Quels sont vos projets ?

Aujourd’hui je repars en Afrique du Sud mais avec un vrai contrat à la clé. Je me suis fait un réseau sur place lors d’un stage au gouvernement sud-africain dans la province de Western Cape et par la suite l’équipe « Politiques et Analyses », m’a rappelé pour travailler à nouveau avec eux pour une mission d’un an.

Je vais être chargée de projets sur la thématique de l’éducation et du développement de la jeunesse. Je vais notamment travailler sur des projets utilisant les sciences comportementales (« Behavioural Insights » en anglais). C’est une grille de lecture innovante, utilisée dans les politiques publiques qui offre la possibilité de tester la viabilité d’un projet à travers un projet pilote à très faible coût. C’est une approche qui permet au gouvernement de Western Cape d’être au cœur de l’innovation et en collaboration avec des institutions internationales comme l’OCDE, ou encore la Banque Mondiale, considérées comme les leaders dans ce domaine. Cette mission au sein du gouvernement sud-africain me permet de travailler sur des outils politiques très innovants et également de gagner en expérience. L’idée est que cela puisse m’ouvrir les portes de grandes institutions internationales.

On m’avait proposé une mission d’un an mais pour le moment, je me suis engagée pour six mois. Travailler en Afrique du Sud, qui est un des pays les plus inégalitaires et la ville de Cape Town qui est une des plus défavorisée, est assez éprouvant et ce n’est pas rien de le dire.

 

Crédit photo : Pixabay

Que pensez-vous du réseau des diplômés ?

Je suis membre du réseau des diplômés de Dauphine car après le Master 2 GPDS, j’ai enchainé le Master 2 « Responsabilité sociale des organisations et Développement durable ». Je suis allée une fois à un « Green Drink » qui rassemble le réseau développement durable, j’y ai passé un bon moment. C’était une belle initiative.

 

Crédit photo : Capture d’écran Facebook

L’insertion professionnelle dans le domaine du développement durable passe par le réseau parmi lesquels le réseau des diplômés et le partage de contacts. J’ai rejoint les groupes Facebook du Master 2 GPDS, celui des anciens de ma promotion et celui plus global qui rassemble tous les diplômés du M2. Je suis prête à conseiller les nouvelles promotions. Dès que j’ai ou que je reçois une offre d’emploi je la partage. L’année dernière, j’ai partagé une offre de stage en provenance du Sénégal par exemple.

Le réseau des diplômés forme une communauté unique qu’il faut entretenir ! C’est d’ailleurs pour cela que je suis revenue sur mon ancien campus à l’occasion du Festival Esprit Sud. Notre promotion était très soudée mais le master dans sa globalité aussi.

 

 

 

 

Interview de Sabine Ferrier, 
Chargée du réseau des diplômés de l’Université Paris-Saclay, 
Direction de la Formation et de la réussite de l’Université Paris-Saclay.

2018