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Histoire de la Faculté

Textes écrits par Brigitte Basdevant-Gaudemet et Claude Bontems, Professeurs émérites, historiens du Droit.

Les origines de la Faculté

1968–1971 : La naissance d’une Faculté.

Au début de l’année 1968, avant les évènements, le ministère de l’Éducation Nationale se lance à la recherche de terrains vacants pour y établir des centres d’enseignement supérieur à l’instar de Nanterre. Les évènements intensifient ce mouvement, ainsi naissent Dauphine et Vincennes, établissements autonomes dès l’origine ; à Clignancourt, Villetaneuse, Saint-Maur et Sceaux des antennes accueillent des étudiants de première et deuxième année.

À Sceaux, le doyen de la Faculté de Paris put faire édifier, sur un terrain vague, des bâtiments pouvant accueillir, dès novembre 1968, 600 étudiants de premier cycle, dans un cadre où il ferait bon étudier, disait-on. La direction de cette annexe de la Faculté de Paris est confiée au Professeur Jean Imbert qui, précédemment, dirigeait le centre d’Assas.

Les cours sont assurés par des enseignants de la Faculté de droit de Paris. Les Professeurs Georges Vedel, Jean Gaudemet, Pierre Raynaud, Jean Chevallier, Paul Coulbois et d’autres viennent épauler Jean Imbert. Des maîtres assistants renforcent l’équipe : Maurice Bourjol, Claude Bontems et Pierre Pactet qui sera l’un des premiers directeurs de Sceaux.

Dès 1969-70, un esprit de corps se manifeste à Sceaux conduisant les enseignants à solliciter d’Alain Barrère, doyen de la Faculté de Paris, la création d’un conseil d’adminis­tra­tion permettant de transformer le centre en Unité d’Enseignement et de Recherche à statut dérogatoire (UER 133). Ils obtiennent gain de cause, malgré les craintes de voir les antennes délocalisées à la périphérie de Paris donner naissance à d’autres universités. Les professeurs parisiens sont unanimes à vouloir maintenir les juristes de Sceaux dans le giron de l’Alma Mater et entendent résister à toutes tentatives de séduction de la part des scientifiques d’Orsay. Pourtant, une commission nommée par le ministre Olivier Guichard est chargée du découpage des futures universités ; Jean Imbert, toujours directeur du centre juridique de Sceaux, participe aux travaux de l’assemblée constitutive de l’Université Paris XI et en est élu président. Le droit prend place à Paris XI.

Ainsi, en dépit des efforts de Paris centre, à la rentrée universitaire 1971 les jeux sont faits. Les sciences juridiques sont une composante de l’Université Paris XI qui comprend : Orsay, Sceaux, Cachan, Kremlin-Bicêtre (dépourvu de bâtiments propres) et, en cours de construction, Châtenay-Malabry. Les sciences dures ont happé ce qui ne constitue encore à Sceaux que les sciences juridiques et va devenir la « Faculté de Sceaux » avant d’être baptisée « Faculté Jean Monnet » sous le décanat de Jean-Claude Masclet.

Depuis 1971 : Un essor constant

Sans jamais sacrifier son attachement à un campus paisible et verdoyant, la Faculté de Sceaux a su, depuis 30 ans, répondre aux défis des mutations de la vie universitaire. La faculté de droit est devenue faculté de droit, économie, gestion. Elle s’est dotée d’un département des langues et a développé toujours davantage ses programmes internationaux, d’un département de la Formation continue qui fut précurseur dans bien des domaines, d’un Institut d’Études judiciaires dont les résultats font des envieux. Les cours de premier cycle se sont poursuivis par la licence et la maitrise, prolongés de nombreux DEA et DESS devenus Masters. Elle offre, en 2020, un choix entre 44 Masters 2. Les enseignants-chercheurs travaillent au sein de six centres de recherche à la renommée internationale et liés les uns aux autres tant par la Fédération de recherche que par une École doctorale particulièrement dynamique. Ces centres recouvrent, pour les uns, des domaines de recherches généralistes et, pour d’autres, des thématiques très spécifiques comme l’histoire du droit canonique, ou le droit de l’espace, de l’aéronautique et des télécommunications, le droit de la propriété intellectuelle et du numérique, le droit de l’environnement, le management stratégique et de l’innovation, l’économie soutenable, le management et le marketing responsables, l’éthique en affaires. La Faculté a établi de solides relations avec les instances scéennes, marquées notamment par le festival annuel ciné-droit, et les contacts avec les prestigieux lycées des environs. Elle a maintenu des collaborations constantes avec les collègues de l’ancienne Maison-Mère devenue Paris 1 et Paris 2. Elle profite de la proximité de la faculté de médecine et de celle de pharmacie pour développer le droit de la santé ; le département de physique d’Orsay offre de beaux partenariats au droit des activités spatiales ; le droit de l’environnement bénéficie lui aussi constamment de l’apport des sciences exactes ; le droit de l’innovation et propriété industrielle trouve une place toute naturelle, notamment par le lien avec les questions de protection des inventions biotechnologiques et de l’innovation technologique.

Colloques, accueils de chercheurs, échanges d’étudiants contribuent à la solide renommée internationale de la Faculté qui, en 2020, s’engage avec confiance dans la nouvelle aventure de l’Université Paris-Saclay.

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Amphi étudiants années 80
Amphi Condorcet 1981
Cafétaria dans les années 70
Reprographie années 80
Étudiants Campus 1988
Campus Sceaux 1968
Amphi 2 et bâtiment A années 80
Ancien labo de langues
Travaux bâtiment B
Amphi 2 Passerelle
Ancienne BU au bâtiment A - 1988
Extension de la Faculté début travaux novembre 1993
Antenne d'orsay